Quand j’ai décidé d’aller seul au Dièse Onze un mardi soir, je
m’attendais à ce que ça soit tranquille. Sauf que j’étais dans le champ. Quand
le trio du contrebassiste Alex Bellegrade est monté sur scène pour jouer avec
la trompettiste Rachel Therrien, vers 22h, il n’y avait plus un siège libre
dans la place. Et j’étais bien content d’avoir mon tabouret au bar...
Bien sûr, cete boîte de jazz installée dans un sous-sol de la rue
Saint-Denis est plutôt exigu. Mais quand même. C’est toujours agréable de se
retrouver dans un lieu bondé de gens venus entendre du jazz.
Le Dièse Onze est un vrai club de jazz où il y a de la musique live tous
les soirs et on va avant tout pour
s’en mettre plein les oreilles.
La décoration n’est pas particulièrement attrayante. La bouffe et les
cocktails n’ont rien de transcendant. Mais quand le jazz se met à résonner dans
ce sous-sol sans fenêtre, on est happé par l’ambiance et la magie opère. Le monde extérieur disparaît.
J’aimerais bien qu’il y ait à Montréal un endroit huppé où on pourrait
écouter du jazz en sirotant un vrai bon cocktail dans une ambiance feutrée. Le
Dièse Onze est tout à fait aux antipodes de cet idéal-là, mais il a quand même
son charme. C’est décontracté, c’est animé et c’est sans prétention.
Un mot sur le spectacle que j’ai vu: Rachel Therrien avait l’air
grippé, mais son jeu à la trompette m’a quand même ravi. Elle était là pour «jammer»
avec Alex Bellegrade et son trio qui font ça avec un invité différent tous les
mardis soirs.
Quand elle est arrivée, la
trompettiste a distribué des partitions et a jasé un peu avec les autres musiciens. Et quelques
minutes plus tard, ces messieurs accompagnaient mademoiselle qui jouait ses
propres compositions. Moi ça m’impressionne beaucoup. Mais j’imagine que c’est
«buisiness as usual» pour des musiciens de jazz.
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