8 sept. 2012

Okolemaluna à Kona




Si jamais j’ouvre un bar un jour, il va sûrement beaucoup ressembler au Okolemaluna Tiki Lounge, où je suis allé deux fois prendre un verre pendant que j’étais à Hawaï.

Imaginez...

On y sert d’authentiques cocktails tikis. On y entend la même musique qu’il y a sur mon iPod. Il y a un écran où on présente les vieux films d’Elvis à Hawaï. Et ça ferme à 23 h.

Ça c’est un bar que je pourrais gérer!

Le Okolemaluna est installé dans un local de centre commercial qu’on a presque réussi à transformer en vrai «tiki lounge». Il y a des banquettes recouvertes d’un toit de palmes. Il y a un très belle statue tiki près de l’entrée. Il y a plusieurs jolies lampes tropicales. Mais ça ne suffit à nous faire oublier l’espace anonyme dans lequel on se trouve.  

«Okolemaluna», ça veut dire «levons nos verres» en Hawaiien. Et c’est exactement ce qu’il faut faire dans ce bar-là parce que les cocktails sont fantastiques. Il y a au menu tous les grands classiques de la mixologie tiki et aussi quelques cocktails inventés dans les grands hôtels hawaiiens dans les années 50 et 60.

Tous sont exécutés à la perfection. Le Zombie était authentique. Le Tropical Itch était le meilleur parmi les nombreux que j’ai pris à Hawaï. Et le Mai Tai était aussi bon que ceux que je fais à la maison...

Kona est une petite ville touristique où on peut prendre au verre sur des dizaines de terrasses offrant une magnifique sur l’océan Pacifique et le soleil couchant. Mais pour boire un vrai bon cocktail, il faut aller s’enfermer au Okolemaluna... ou profiter de sa terrasse donnant sur une allée boutiques! 

12 août 2012

Jeter l'ancre au La Mariana Sailing Club




Je reviens d’Hawaï et j’ai vécu plusieurs moments mémorables. À commencer par ma visite au La Mariana Sailing Club.

Ce n'est quand même pas tous les jours qu'on a la chance de mettre les pieds dans un bar tiki qui a ouvert ses portes... en 1955!


 L’établissement n’a pas seulement conservé tout son décor d’origine. Au fil des années, c’est aussi devenu une sorte de «refuge» pour décorations tikis. À une époque, il y avait beaucoup de bars et de restaurants dans ce style-là à Honolulu. Mais ils ont presque tous fait naufrage et leurs plus beaux éléments décoratifs ont échoué au La Mariana.

Et ça donne le plus bel endroit du genre que moi j'ai vu. Je me suis promené là-dedans comme un explorateur, essayant de tout voir et de tout photographier.


 Cette photo résume assez bien l’endroit qui possède un incroyable collection de totems tikis, une incroyable collection de grosses lampes en verres de toutes les couleurs et une incroyable collection de lampes faits avec des poisson-globes.

En arrivant, on commence par emprunter une allée couverte flanquée de tikis qui donnent l’impression de pénétrer dans un temple.


 On arrive ensuite à l’entrée  et on découvre le bar qui a l’air de sortir d’un film des années 50. Il y a les poissons dont je vous ai parlé tantôt. Il y a un aquarium derrière le bar. Il y a du bambou un peu partout et des petits lumières au plafond. Il y a un piano dans un coin.


J’aurais volontiers passé un grand bout de mes vacances assis à ce comptoir.

La salle à manger est encore plus impressionnante. Il y a un porche où on peut manger en contemplant l’océan Pacifique. Il y a un magnifique pirogue décorative. Il y a un autre aquarium. Et il y a cette magnifique section surplombée par une verrière et un «bouquet» de lampes en verre.


Le La Mariana Sailing Club ne sert pas de la grande cuisine, ce qui est pardonnable. Il ne sert pas non plus de grands cocktails, ce qui est un peu moins pardonnable. J’ai pris un Mai Tai fait à la façon hawaïenne, avec du jus d’ananas, qui était juste correct. Et j’ai pris un Zombie qui n’était pas du tout un vrai zombie... mais qui n’était quand même pas mauvais.

DE toute façon, avec un tel décor... 



20 juil. 2012

Le Luau: exotisme à Sainte-Adèle

C’est quand même curieux qu’il y ait deux restos «tiki» dans les Laurentides : le Aloha, à Saint-Jérôme, ett le Luau, à Sainte-Adèle, où on sert de la cuisine «chinoise et exotique» depuis 1973.

Qu’est-ce que ça donne quand un prend un resto dans le style «hacienda kitsch en stucco blanc» et qu’on ajoute par dessus une couche de bambou et de décorations orientalo-tropicales? C’est la question à laquelle une visite au Luau permet de répondre.

Avant de subir une cure tiki, l’endroit a sûrement été un resto mexicain, espagnol ou portugais. Je pense que l’établissement a déjà été plus «tiki» qu’il ne l’est présentement. À part les murs recouverts de bambous, et la petite passerelle à l’entrée du restaurant, les éléments de décors typiquement tikis sont plutôt rares. Il y a quelques lampes de verres dans filets. Il y a une petite statue tiki qui doit sentir bien seul. Et il quelques lampes faites avec des poissons-globe.

Le restaurant est divisé en plusieurs alcôves et c’est le coin où se trouve le bar qui est le plus intéressant. Avec son arrière-fond en pierres et ses tabourets pivotants fixés au sol, le bar lui-même est une petite merveille vintage. Et il y a juste un côté une jolie table flanquée de deux chaises en bambous magnifiques.

L’autre point fort du Luau, c’est une salle où il y a deux tables enfoncées dans le plancher. On mange assis sur le plancher et c’est à la fois étrange et agréable. Il y a une jolie lampe tiki dans cette salle-là et on n’a vraiment plus l’impression d’être au Québec. 

Côté cuisine, il ne faut pas s’attendre à de la grande gastronomie. C’est du bon vieux «chinois», façon nord-américaine, avec quelques plats plus «exotiques» comme du poulet à la thaïtenne et du «porc tiki». J’ai mangé du poulet du général Tao qui était très correct.

Les cocktails sont à peu près au même niveau. J’ai surtout apprécié la carte des cocktails exotiques, qui n’a pas l’air d’avoir changé depuis 1973. J’ai préféré éviter le Zombie et le Mai Tai qui n’avaient pas l’air d’être faits selon la recette originale. J’ai plutôt pris un «Rainkiller» contenant du jus de mandarine qui goûtait plutôt bon... mais qui était très peu alcoolisé. C’est certain qu’on n’a pas affaire à un haut lieu de la mixologie. N’empêche, j’ai quand même déjà hâte de retourner prendre un verre à cet endroit.

Il n'y qu'une seule statue tiki dans le restaurant. Que je me suis fait un devoir de photographier...


19 juin 2012

Un Mai Tai au Jockey



L’autre jour, je suis allé prendre un verre au bar Le Jockey, rue Saint-Zotique. Sauf que j’ai fini par m’accrocher les pieds et en prendre deux...

Le Jockey est une rareté: un petit bar de quartier qui donne à fond dans la mixologie. Ne comptez pas sur moi pour vous parler de l’ambiance qui y règne. Je suis arrivé là vers 17h, juste après l’ouverture, un lundi, et j’ai été seul avec la demoiselle qui était de service jusqu’à l’arrivée d’un des propriétaires et d’un autre employé. Remarquez, c’est comme ça que j’aime les bars. Le plus tranquille possible. Surtout quand ça permet de jaser avec des gens qui s’y connaissent en cocktails.

Le Mai Tai que j’ai pris au jockey était une variation sur la recette classique incorporant du Campari. Ça s’appelle un Mai Tai d’Edwin et c’est très bon. L’amertume du Campari donne un tout autre caractère à mon cocktail tiki favori. Sans doute le cocktail au Campari le plus accessible que j’ai goûté.

J’ai aussi pris un Peter’s Cup, un genre de Pimm’s Cup incorporant une dose de gin et du concombre pilée que j’ai trouvé fantastique.

Je me proposais déjà d’essayer de reproduire cette recette-là chez moi quand le proprio m’a appris pourquoi je ne trouve plus de Pimm’s à ma SAQ. Paraît que notre chère Société des Alcools a renoncé à offrir ce produit-là après l’avoir eu en stock pendant quelques mois.

Est-ce qu’il va falloir aller faire tinter nos shakers dans les rues de Montréal pour protester contre ça?

19 mai 2012

La Réunion à Manhattan



Combien peut-il y en avoir de bars à New-York? Aucune idée mais le chiffre doit être astronomique.

Lors de mon dernier voyage là-bas, j’en ai visité un qu’on ne peut pas vraiment qualifié de «tiki»... mais qui nous met quand même dans l’ambiance des mers du sud: le Reunion Bar.

C’est un bar dans le style «cabane de surf» situé dans le quartier Hell’s Kitchen. Qui est facile à repérer parce qu’il y a ce gros surf jaune et cette chaise de maître-nageur à l’entrée.

Le bar lui-même se trouve dans un sous-sol. J’ai bien aimé la décoration. Il y a des feuilles de tôle ondulée suspendue au plafond pour donner l’impression qu’on se trouve dans un «surf shack» en Californie. Il y a plusieurs planches de surf accrochée ça et là. Et bien sûr, le comptoir du bar est fait avec une planche.



Je m’attendais à un petit bar tranquille, mais c’était animé quand je suis allé faire mon tour. Tellement animé que c’était un peu étrange de siroter un verre tout seul au comptoir. Bref, c’est plus le genre d’endroit où il faut aller faire la fête en groupe.

Je vais me souvenir de visite au Renuion Bar pour une raison : c’est là que j’ai goûté mon premier Blood and Sand, un cocktail qui réussit l’exploit de contenir du scotch et de faire «tropical».

Ce cocktail a été inventé dans les années 20 et doit son nom à un film de corrida mettant en vedette Rudolph Valentino. Scotch, jus d’orange, Cherry Heering et vermouth rouge forment une combinaison à la fois étonnante et parfaite. Que je ne peux pas reporduire chez moi parce qu’il n’y a pas moyen d’acheter de Cherry Heerring  au Québec. 

27 avr. 2012

Repérez la lanterne


J’ai fait un voyage à New-York il y a quelques semaines et j’ai visité un merveilleux bar à cocktails: le Lantern's Keep, qui est caché à l’intérieur de l’hôtel Iroquois, à deux pas de Time Square.

 Je dis «caché» parce que le bar est presque aussi discret qu’un «speakeasy» du temps de la Prohibition. Aucune enseigne ne signale son existence sur la rue. Il faut plutôt repérer cette lanterne.


Quand elle est allumée, le bar est ouvert.

Le bar occupe un tout petit espace décoré à la manière d’un salon français de la fin des années 1900. C’est un petit paradis pour les amateurs de mixologie. Les cocktails de la maison sont originaux et excellents. Et il y a aussi des classiques au menus.

 Le comptoir du bar a l’air d’un atelier d’alchimiste tellement il est chargé de flacons et d’instruments.


Je suis tombé sur un soir animé: le bar fêtait son premier anniversaire et étaient bondé. Mais j’ai quand même pu m’installer au comptoir et regarder aller la barman qui était d’office et qui travaillait à une vitesse hallucinante – en préparant parfois deux ou trois cocktails à la fois.

Une bonne adresse dans le secteur de Time Square où il n’y a pas beaucoup de bars dans ce genre-là.

7 avr. 2012

Jazz et «Mai Tai» au Café Les Entretiens

L’autre soir, je suis allé souper en solo au Café Les Entretiens parce que j’avais le goût d’écouter du jazz.

Il y a des musiciens du mercredi au samedi dans ce café-bistro de la rue Laurier où je n’avais pas mis les pieds depuis mes années d’université. Ça commence à 19h30 sauf le dimanche où c’est à 18h.

C’est un endroit sympathique et j’ai passé un agréable moment assis au comptoir, à deux pas du pianiste et du contrebassiste qui se chargeaient de la musique. C’était du jazz d’ambiance, qu’on écoute en jasant quand on a quelqu’un avec qui jaser. J’imagine que c’est comme ça tous les soirs parce que c’est un resto où l’ambiance est pas mal plus à la jasette qu’à l’écoute attentive. Après tout, ça s’appelle Les Entretiens...

Il avait un «Mai Tai» sur le menu cocktail et je me suis fait un devoir d’en commander un même si je savais très bien que je n’aurais pas droit à «la vraie affaire».

J’ai eu a surprise de me faire servir un cocktail à étages...

Une couche de grenadine, une couche de jus d’ananas dilué avec du club soda et une couche de rhum blanc mélangé avec du curaçao bleu. Rien à voir avec un vrai Mai Tai, mais quand même buvable.

Les Entretiens est aussi un des rares endroits à Montréal où on peut bruncher en écoutant du jazz le samedi et le dimanche à partir de 11h30. Excellente idée que j’ai très envie d’essayer en famille.

1 avr. 2012

Un Collins à l'anglaise

L’autre jour, dans une épicerie spécialisée en produits britanniques, j’ai acheté un cordial de sureau.

C’est un sirop sucré aromatisé à la fleur de sureau qui est couramment utilisé pour faire des cocktails. Je m’en suis servi aujourd’hui pour me bricoler un...

British Collins

-1 ½ onze de gin
-3/4 onze de jus de citron
-1/2 oz de cordial de sureau
-1/4 oz de sirop de sucre
-Deux ou trois tranches de concombres
-Club soda


Suffit d’écraser le concombre dans le fond de son shaker avec le jus de citron et les sirops. On ajoute ensuite le gin puis on agite avec des clubs de glace. On filtre ensuite dans un verre rempli de cubes de glace.

Moi en tout cas, ça me donne l’impression de me retrouver dans un jardin anglais où il pousse des concombres.

Voici le cordial que j'ai acheté au cas où vous voudriez en faire autant...

24 mars 2012

J'ai accouché d'un bâtard

N’écoutant que ma frustration de ne pas trouver de vraie bonne bière de gingembre près de chez moi, j’ai inventé mon premier cocktail, l’autre soir, en m’inspirant trè largement du Suffering Bastard. J’ai tout simplement repris la recette de ce cocktail classique en remplaçant la bière de gingembre par un ingrédient local: la bière d’épinette.

Comme le veut la tradition quand on modifie légèrement un cocktail pour en inventer un autre, j’ai donné à ma création un nom qui évoque son illustre ancêtre. Alors voici le...

Maudit Bâtard

-1 oz de gin
-1 oz de brandy
-1/2 oz de cordial à la lime Rose’s
-Deux traits d’amer Angostura
-Un dé de gingembre frais
-4 oz de bière d’épinette Marco


On commence par piler le gingembre au fond de son shaker avec le cordial pour obtenir un genre de sirop parfumé au gingembre. On ajoute ensuite le gin, le brandy et l'amer, puis on agite avec des cubes de glace. Et finalement, on verse dans un grand verre et on allonge avec la bière.

Je suis assez content de l'idée d'utiliser du gingembre frais. C’est plutôt doux, la bière d’épinette, et le gingembre ajoute un peu de piquant et de caractère à l’ensemble.

Je n’avais jamais goûté à de la bière d’épinette Marco avant d’en acheter à mon IGA pour essayer mon idée. C’est un bon produit avec un goût frais et un belle effervescence. Je pense que c'est assez facile d'en trouver dans la région de Montréal.

Avertissement: il faut se méfier quand on ouvre sa bouteille. La mienne m'a explosé à la figure parce que j'ai déclenché le mécanisme d'ouverture sans retenir le bouchon. C'est comme une bouteille de champagne. Il y a beaucoup de pression à l'intérieur et il faut s'arranger pour que ça sorte doucement...

19 mars 2012

Une famille de bâtards

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, il y avait au Caire un barman qui était une célébrité locale. Joe Scialom, un juif d'origine britannique né en Égypte, tenait le bar du très luxueux hôtel Shepheard où se retrouvaient les officiers britanniques en poste au Caire.

C’est pour eux que Joe a crée le cocktail qui fait qu’on parle encore de lui aujourd’hui. Un cocktail qui porte un nom fantastique. Le...

Suffering Bastard

-1 oz de gin
-1 oz de brandy
-1/2 oz de cordial à la lime Rose’s
-2 traits d’amer Angostura
-4 oz de bière de gingembre



On passe les quatre premiers ingrédients au shaker avec des cubes de glace puis on verse dans une grand verre. Puis on allonge avec la bière de gingembre.

Ce dernier ingrédient n'est pas facile à trouver au Québec. Il faut de la vraie bière de gingembre, corsée et piquante, pour que le cocktail marche. Avec du soda au gingembre Canada Dry, ça goûte pas mal le Sprite.

La bière de gingembre n’est pas vraiment une bière et ne contient pas d’alcool. C’est juste une forme plus intense du soda au gingembre. J’ai trouvé de la Old Jamaica, l’autre jour, chez Bramble House, un magasin spécialisé dans les produits d’origine britannique situé à Pointe-Claire.

Joe Scialom a créé deux autres versions de son cocktail en y ajoutant de l’alcool. Il y a le Dying Bastard, qui contient une onze de bourbon supplémentaire. Et il y a le Dead Bastard, qui contient aussi une onze de rhum blanc. Personnellement, c’est cette dernière version que je préfère parce que je la trouve plus rafraîchissante. Mais c’était juste des idées que je me fais parce que l’alcool me monte à la tête...

18 mars 2012

Un Mai Tai pour la Saint-Patrick

Aujourd’hui, sans faire exprès, je me suis fait un Mai Tai assez vert pour fêter la Saint-Patrick. Le truc, c’est d’utiliser du curaçao bleu. Avec les autres ingréidents, ça donne une teinte aqua qui tire davantage sur le vert que sur le bleu.

Mai Tai de la Saint-Patrick

-2 oz de rhum brun
-1 oz de jus de lime frais
-1/2 oz de curaçao bleu
-1/4 oz de sirop de sucre
-1/4 oz d’orgeat


À boire à la santé des Irlandais....

13 mars 2012

Navy Grog 101

Le Navy Grog est un cocktail tiki que tout le monde peut se faire parce qu’il ne contient pas d’ingrédient impossible à trouver. C’est une autre création de Don the Beachcomber, le père fondateur du mouvement tiki. Il paraît que c’était le cocktail de prédilection de Frank Sinatra dans le temps où le gratin d’Hollywood fréquentait le restaurant de Don.

Navy Grog

-1 oz de rhum blanc
-1 oz de rhum brun
-1 oz de rhum Demerara
-3/4 oz de jus de lime
-3/4 oz de jus de pamplemousse
-1 oz de sirop de miel
-1 oz de club soda


Suffit d’agiter tout ça, club soda y compris, avec des cubes de glace puis de servir dans un verre Old Fashioned rempli de glace pilée.

Le sirop de miel, d’est du miel qu’on dilue avec de l’eau très chaude pour qu’il soit moins visqueux et plus facile à mélanger. Il faut mettre autant de miel que d’eau chaude et on obtient un sirop qu’on peut garder un bon bout de temps au frigo sans problème.

Depuis peu, il y a des pamplemousses blanc à mon supermarché. C’est ça que j’utilise parce que c’est l’idéal. Mais on peut aussi utiliser des pamplemouses rose ou, à la rigueur, du jus en bouteille.

24 févr. 2012

En Schooner vers les îles...

Un schooner, c’est un genre de grand voilier. Vous pouvez en voir un en... examinant une pièce de 10 sous. Le jadis très célèbre Bluenose, qui a échoué sur nos pièces de 10 cents en 1937, était un schooner originaire de la Nouvelle-Écosse.

Un Schooner, c’est aussi un cocktail tiki contenant un ingrédient inhabituel: du porto.

J’ai reçu trois petites bouteilles de porto à Noël et je me suis tout de suite mis à la recherche de cocktails utilisant cet ingrédient-là. Dans la grande famille tiki, je n’en ai trouvé qu'un seul...


Schooner

-2 oz de porto
-1/2 oz de rhum blanc
-1/2 oz de rhum 151
- 1 1/2 oz de nectar de papaye
-1 oz de jus de lime
-1 oz de jus de citron
-1 oz de sirop de sucre


On agite tout ça avec de la glace pilée puis on verse dans un grand verre. On sert ensuite avec des pailles.

Si vous aimez la sangria, vous allez sans doute aimer ce cocktail. Le goût est similaire et très agréable.

Je n’ai pas trouvé de nectar de papaye à mon supermarché. Alors je me suis rabattu sur du jus de papaye Ceres... qui contient principalement du jus de poire si je me fie à la liste d’ingrédients sur la boîte. Je l’ai goûté tel quel et je ne l’ai pas trouvé fameux. Mais il me semble «faire la job» dans le cocktail.

Je ne peux pas vous dire grand-chose sur le Schooner à part qu’il a été crée en 1955 dans un restaurant de Seattle, le Four Winds. C’était un restaurant installé à bord d’un ancien traversier.

22 févr. 2012

Connaissez-vous Tom Collins?

L’autre jour, j’ai bu un très bon Tom Collins... dans un restaurant Saint-Hubert.

Ce n’est pas un exploit parce que le Tom Collins est un cocktail très facile à faire. Mais ça m’est arrivé souvent de me faire servir des cocktails infects dans des restaurants. Alors je dis bravo à Saint-Hubert pour son Tom Collins. Mais pas pour son Zombie que j’ai goûté une fois et qui ne vaut pas grand-chose.

Mais revenons au Tom Collins. C’est un très vieux cocktail qui va comme suit...

Tom Collins

-1 1/2 oz de gin
-3/4 oz de jus de citron
-Une cuillérée à thé de sucre ou ¾ oz de sirop de sucre
-Club Soda


On met le gin, le jus de citron et le sucre dans son shaker et on agite avec de la glace. On filtre ensuite le mélange dans un verre Collins rempli de glace. Puis on allonge avec le club soda jusqu’à ce que le verre soit rempli à ras bord.

Difficile de faire plus simple. Et pourtant, le Tom Collins est une petite merveille. Le citron et sucre s’équilibrent et font ressortir la saveur subtile du gin. J’ai été conquis dès la première gorgée.

Le Tom Collins a donné naissance à toute une famille de cocktail. En mettant du whisky à la place du gin, on obtient un John Collins. Avec de la tequila, un Juan Collins. Et avec du rhum, un Ron Collins.

Autre possibilité : ajouter un fruit en l’écrasant au fond de son shaker. Deux ou trois framboises font très bien l’affaire, mais je préfère… une tranche de concombre. Ça peut paraître bizarre mais ça marche parfaitement.

6 févr. 2012

Mon cocktail musical préféré

Grâce à Mad Men et à ma soudaine passion pour le mouvement tiki, j’ai fait quantité de découvertes musicales au cours des deux dernières années. J’écoute maintenant du jazz, de l’exotica, du surf rock et même du Elvis.

Mon coup de cœur numéro 1 dans tout ça, c’est un album que j’ai le goût de comparer à un cocktail. Comme le Manhattan, il réunit deux ingrédients originaires de deux pays différents: l’Américain Frank Sinatra et le Brésilien Antonio-Carlos Jobim.

Sinatra c’était «The Voice» et un interprète inspiré. Jobim c’était un compositeur génial et un des inventeurs de la Bossa Nova. Ensemble, ils ont enregistré 20 chansons à la fin des années 60 – des compositions de Jobim et quelques standards américains. On retrouve tout ce matériel sur l’album Sinatra/Jobim: The Complete Reprise Recordings, qui est un véritable délice du début à la fin.

Cette collaboration-là a aussi été immortalisé dans un «TV spécial» qu’il faut regarder juste pour voir Sinatra fumer la cigarette en chantant. Si vous voulez voir c’est quoi avoir de la classe...

31 janv. 2012

Distillerie tiki

La Distillerie, ce n’est pas seulement une chaîne de trois bars servant de bons cocktails dans une ambiance festive où je n'ai jamais mis les pieds. C’est aussi un site Web débordant d’information sur le monde des cocktails. On y trouve depuis peu la première édition du magazine virtuel L’Alambic, qui fait une large place à la culture tiki.

À lire notamment: un portrait de Jeff Beachbum Berry, l’Indiana Jones des cocktails tiki. Ce gars-là a ressuscité le Zombie et plusieurs autres cocktails tikis en retrouvant leurs recettes originales qu’on croyait perdues à jamais.

J’ai surtout été content d’apprendre que la Distillerie No 2, sur la rue Mont-Royal, possède un petit bar tropical où on peut boire un Mai Tai ou un Hurricane à l’ombre d’un auvent en chaume et sous le regard de deux masques tiki.

Va falloir que j’aille essayer ça...

28 janv. 2012

Un cocktail à Tremblant

J’ai passé un week-end à Tremblant il y a quelques temps et j’ai trouvé un bar où on peut prendre un cocktail à l’abri de l’ambiance survolté qui règne ailleurs dans la station. Il s’agit du Nansen Lounge, le bar de l’hôtel Fairmount de Tremblant.

C’est un bar élégant où un gars en costume noir jouait du piano le soir où j’étais là. J’ai passé la soirée seul au bar, mais il y a avait pas mal de monde dans les jolis fauteuils qui meublent le lounge.

Les cocktails que j’ai pris étaient bons. Pas géniaux, mais corrects. Ce qui a fait ma soirée, c’est que le barman avait de la «ginger beer» d’origine ontarienne avec un bon goût piquant. J’en ai profité pour me faire préparer un Dark n’Stormy.

C’est un cocktail originaire des Bermudes simple mais savoureux... quand on le fait avec de la ginger beer qui a de l’allure. Alors qu’avec du soda au gingembre ordinaire, c’est très ordinaire.

Dark n’Stormy

-2 oz de rhum brun
-4 oz de ginger beer
-1/2 oz de jus de lime


Remplir un grand verre de glaçon puis ajouter tous les ingrédients et mélanger. C’est pas plus compliqué que ça.

Je suis allé en vacances aux Bermudes il y a quelques années. Et je n'avais pas pris de Dark n'Stormy parce que je ne connaissais absolument rien aux cocktails à cette époque-là. J'ai été bien content de pouvoir me reprendre à Tremblant.

19 janv. 2012

Puka Punch

Le Tiki-Ti est un légendaire bar tiki de Los Angeles où je n’aurais probablement jamais la chance de boire un verre. Mais à tout le moins, je peux me consoler en me préparant un de leur cocktail à la maison : le Puka Punch. Quand j’ai la patience parce que la liste des ingrédients ne finit plus...

Puka Punch

-1 oz de rhum blanc
-1 oz de rhum ambrée
-3/4 oz de rhum brun
-1oz de jus de lime
-3/4 oz de jus d’orange
-3/4oz de jus d’ananas
-3/4 oz de sirop de fruit de la passion
-1/2 oz de miel
-1/4 oz de falernum
-1 trait d’amer Angostura
-8 oz de glace pilée
-3/4 oz rhum 151


Suffit de mettre tous les ingrédients à l’exception du 151 dans son mélangeur électrique et de mélanger à vitesse maximum pendant cinq secondes. On verse ensuite dans un grand verre et on fait flotter le rhum 151 à la surface du cocktail.

Ça donne un élixir fantastique avec une saveur à la fois complexe et harmonieuse. Un cocktail tiki digne de ce nom est un véritable «symphonie de saveurs» et le Puka Punch répond parfaitement à cette description.

Ceux qui trouvent ça plus simple de sauter dans un avion et d’aller boire un Puka Punch au Tiki-Ti vont être déçus: le bar ne sert plus ce cocktail. Ils étaient trop compliqué à faire!

Le Tiki-Ti a ouvert en 1961 et n’a presque pas changé depuis. C’est un tout petit bar avec douze tabourets, quelques tables... et 86 cocktails exotiques sur son menu. Son fondateur, Ray Buhen, a converti en bar le magasin de violons de son beau-père. Méchant changement de vocation!


14 janv. 2012

Mint Julep hivernal

Comme c’était la tempête l’autre soir, j’ai décidé de manger en ville pour m’épargner le trafic et je me suis ramassé au restaurant Le Boucan – un «smokehouse» où on peut déguster des spécialités du sud des États-Unis comme les côtes levées, le poulet BBQ et le porc effiloché.

J’en ai profité pour boire le cocktail emblématique de cette région des États-Unis: le Mint Julep. Un mélange de Bourbon, de sucre et de feuilles de menthe qui se boit à la tonne au Derby du Kentucky – entre autre occasions.

J’ai été impressionné par la carte de cocktails de ce petit restaurant au décor rustique et à la cuisine costaude. Il y avait plusieurs concoctions qui me tentaient.

On m'a servi mon Mint Julep dans le le gobelet de métal traditionnel et il était excellent – même s’il était fait avec des cubes de glace plutôt que de la glace pilé comme le veut la tradition.

Le Mint Julep est un cocktail qu’on peut très bien se faire à la maison... à condition d’avoir du bourbon et la patience de concasser de la glace...

Mint Julep

-2 oz de Bourbon
-Une dizaine feuilles de menthe
-1/2 oz de sirop de sucre
-glace finement pilée


Pour concasser ma glace, je place mes cubes dans un sac de tissu que j’ai acheté dans un magasin bon marché et je les pulvérise à coup de maillet de bois. C’est une vraie méthode de barman qui donne de très bons résultats. On peut aussi mettre ses cubes dans une serviette à vaisselle et frapper dessus avec un rouleau à pâte ou n’importe quel autre objet contondant.

Pour faire le Mint Julep, on commence par mettre les feuilles de menthe et le sirop de sucre dans un verre puis on presse délicatement avec son pilon pour que la menthe relâche sa saveur. Ensuite, on remplit ensuite son verre de glace pilée, on ajoute le bourbon et on brasse pour que ça refroidisse. Puis on ajoute de la glace jusqu’à former un «comble» au dessus du verre et on sert décoré d’une tige de menthe et avec une paille.

Voici mon barman préféré qui prépare un Mint Julep en récitant un poème à la gloire de ce cocktail. Je lui envie son gros maillet...