20 nov. 2011

Une descente au Upstairs

Vous avez envie de faire une sortie à la Don Draper quand il sort sans sa femme? Je vous conseille le Upstairs, un petit club de jazz qui donne l'impression de ne pas avoir changé depuis les années 60… même s’il n’existe que depuis les années 90!

Ça doit être les murs de pierre qui créent cet effet rétro. Et les tables noires. Et le fait que le club occupe qu’on est très entassé là-dedans quand c’est plein.

C’était le cas vendredi dernier quand on est allé voir Misses Satchmo, un groupe québécois qui reprend le répertoire de Louis «Satchmo» Armstrong avec une pâle jeune fille dans le rôle de l’homme à la trompette.



J’aime beaucoup ce style de jazz-là. On était d’ailleurs là spécifiquement pour assister au spectacle. À mon avis, il faut aller au Upstairs dans cet était d’esprit-là – c’est-à-dire pour la musique avant tout.

J’aime les endroits où on peut manger un morceau en écoutant de la musique «live», mais ces établissements-là offrent rarement de la grande cuisine. Le Upstairs ne fait pas exception à cette règle. Il ne faut pas s’attendre à y vivre une expérience gastronomique. Et comme on est pratiquement assis sur les genoux de ses voisins, on n’est pas spécialement confortable.

Côté cocktail, je n’ai pas grand chose à vous dire. J’ai pris deux Manhattan qui étaient bons – mais ça ne prouve pas grand chose. S’il y a un cocktail facile à faire, c’est bien celui-là. Je tâcherai d’être plus aventureux lors de ma prochaine visite.

Quant à Misses Satchmo, je vous las recommande chaudement. J'ai bien aimé la voix de Lysandre Champagne, la chanteuse-trompettiste. Ce répertoire-là est très accessible parce que ce sont essentiellement des chansons pimentées de solos de trompettes comme les chansons rock sont pimentés de solos de guitare. Et le groupe a judicieusement choisi de garder les pièces courtes plutôt que de les étirer en enchaînant les solos interminables.



16 nov. 2011

Un ouragan de saveur

Je suis allé au marché aux puces Saint-Michel l’autre jour et j’ai trouvé quatre verres «Hurricane» aux couleurs du défunt Hard Rock Café de Montréal. Beau prétexte pour me préparer un Hurricane.

Le Hurricane est un cocktail avec une histoire intéressante. Il a été inventé dans les années 40 dans un bar qui marche encore très fort aujourd’hui, Pat O’Brien’s.

On dit que la nécessité est mère de l’invention et ça s’applique également aux cocktails. Dan ce cas-ci, la «nécessité» c’était de trouver le moyen d’écouler davantage de rhum – un alcool qui à l’époque était abondant, peu coûteux, mais pas très populaire

Ça explique sans doute pourquoi le Hurricane contient une dose massive de rhum…

Hurricane

-4 oz de rhum brun
-2 oz de jus de citron
-2 oz de sirop de fruit de la passion


On passe tous les ingrédients au shaker avec une grande quantité de glace pilée puis on verse l’ensemble de l’œuvre dans un grand verre Hurricane qu’on remplit ensuite de glace.

Même s’il ne contient que trois ingrédients, le Hurricane possède une saveur remarquablement complexe – du moins quand on le prépare avec du bon sirop de fruit de la passion comme celui-ci. C’est un de ces cocktails en se disant que le rhum brun est le meilleur alcool qui soit.

Je vous laisse avec le barman le moins cool que je connais. Je n'aime pas tellement sa recette, mais mon Dieu qu'il est drôle...

12 nov. 2011

Bar L’Opéra

J’ai trouvé une nouvelle façon de me dépayser à Montréal: aller prendre un verre dans des bars d’hôtels où les cocktails ont de l’allure. C’est ma dernière idée bizarre et je l’ai mis en pratique pour la première fois il y a quelques jours en visitant le bar L’Opéra de l’hôtel Vogue sur la rue de La Montagne, près de Sainte-Catherine.

Ça m’a permis de rencontrer Francine qui officie à ce bar-là depuis plus de 20 ans et qui semble avoir sa clientèle d’habitués. J’étais le seul «étranger» installé à son comptoir le soir de ma visite. C’était particulier comme expérience, mais pas désagréable. J’avais l’impression d’espionner une réunion d’amis. Mais Francine s’est quand même arrangé pour que je me sente à l’aise.

J’ai bu deux cocktails: un Negroni sur glace tout à fait conventionnel et un très bon Cosmopolitan qui était en réalité un deux pour un. Une portion nous arrive dans un verre à martin et l’autre dans un ballon où flotte quelques glaçons.

Le bar est tout petit et plutôt paisible. Il est situé dans une verrière donnant directement sur le trottoir. Du jazz tranquille a joué tout le temps que j’étais là. Parfait pour un vieux comme moi qui n’aime ni la cohue ni la musique forte.

6 nov. 2011

La magie des lanternes… du Jardin Tiki

L’autre jour, j’ai essayé en vain d’aller voir la Magie des Lanternes au Jardin Botanique. C’était le dernier samedi où c’était ouvert et il y avait tellement monde qui faisait la file qu’on a décidé de laisser tomber.

Pour se consoler, on aurait dû aller au Jardin Tiki qui se trouve à deux pas et qui possède une extraordinaire collection de lampes exotiques de toutes les tailles et de tous les styles.

La nuit tombée, toutes ses lanternes arrivent presque à transformer le Jardin Tiki en véritable endroit exotique. À nous faire oublier le plafond trop haut, les trop grandes fenêtres et le buffet chinois si ordinaire – dans tous les sens du mot.

L’idée, d’habitude, dans un resto ou un bar tiki, c’est de créer un environnement mystérieux, sombre, très enveloppant, complètement coupé du monde extérieur, où on a l’impression de se retrouver dans une hutte ou une caverne, quelque part sur une île des mers du sud. En entrant au Jardin Tiki, on a plutôt l’impression de se retrouver dans un atrium de centre d’achat qui essaye fort d’avoir l’air exotique et mystérieux… sans réussir.

Et pourtant, il y a de véritables trésors dans ce local-là. L’armada de lampes, bien sûr, mais aussi plusieurs impressionnantes statues tikis qui montent la garde dans l’entrée.

Presque toute cette quincaillerie vient du défunt restaurant Kon Tiki du défunt hôtel Sheraton Mont-Royal – dans lequel se trouve maintenant les Cours Mont-Royal. Ce restaurant-là devait être une pure merveille, à en juger par ce qu’il reste.

Il faudrait faire un documentaire sur la foule bigarrée qui fréquente le Jardin Tiki. C’était plein de monde hier. Des vieux, des jeunes, des enfants, beaucoup de latinos et d’immigrants en général. Le samedi, c’est jour de soirée dansante dans la salle Luau du restaurant. Il y avait une tonne de partys d’anniversaire parmi les gens qui étaient là et tout le monde avait l’air de bien s’amuser.

C’était ma troisième visite au Jardin Tiki et je l’ai trouvé égal à lui-même. Le buffet chinois est toujours aussi douteux. Le service est toujours à la bonne franquette. Et les cocktails sont toujours aussi peu dispendieux… et aussi ordinaires.

J’ai bu un Zombie et un Scorpion qui m’ont déçu. Ils n’étaient pas du tout décoré et m’ont donné l’impression de contenir très peu d’alcool. Après ça, j’ai décidé d’attendre à la maison pour boire un autre verre.

1 nov. 2011

Pisco tiki

Regardez qui j’ai trouvé à ma SAQ l’autre jour…

C’est une bouteille de pisco chilien en forme de Moai de l’Île de Pâques. Ou, si vous préférez, une décoration tiki QU’ON PEUT BOIRE. Pas besoin de vous dire que j’ai sauté sur l’occasion.

Comme le brandy, le pisco est une eau-de-vie de raisin. On en produit au Pérou et au Chili et c’est la «boisson nationale» de ces deux pays d’Amérique du Sud.

Tout le pisco chilien est produit dans les Andes. Alors pourquoi une bouteille en forme de Moai de l’Île de Pâques? Tout bonnement parce que l’île de Pâques fait partie du Chili, j’imagine. Mais à tout le moins, j’ai lu quelque part que le pisco était l’alcool le plus consommé par les 3000 habitants de l’Île de Pâques, influence chilienne oblige.

La façon la plus courante de consommer le pisco est de se préparer un Pisco Sour comme le fait mon barman préféré dans ce vidéo.



J’ai cependant trouvé un recette de Pisco Sour «style tiki» que je trouve plus intéressante.

Pisco Sour «Tiki»

-2 ½ oz de pisco
-3/4 oz jus de citron
-3/4 oz jus de lime
-½ oz de liqueur d’orange
-½ oz de sirop de sucre
-½ oz de falernum
-1 trait d’amer Angostura
-6 oz de glace pilée
-¼ oz de ruhm brun
-Une demi cuillérée de cassonade


On met dans son mélangeur électrique tous les ingrédients sauf le rhum et la cassonade et on mélange à haute vitesse pendant une dizaine de secondes. On verse ensuite dans un grand verre et on ajoute le rhum en le versant sur dos d’une cuillère pur qu’il flotte à la surface du cocktail. Et finalement, on saupoudre de cassonade.

Même avec tous ces ingrédients, on goûte bien le pisco. Parfait pour vider une bouteille en forme de Moai de l’Île de Pâques.