22 août 2011

Le Mai Tai Orchestra

J'ai vu par hasard le Mai Tai Orchestra à des Kiwis et des Hommes l'autre matin. C'est un groupe montréalais de musique hawaïenne dirigé par un vrai chef d'orchestre, Sir Christopher McLaren, et nul autre que Rick Haworth à la steel guitar. J'ai acheté leur album sur iTunes et je l'ai ajouté à la «playlist» qui met de l'ambiance dans mon tiki bar maison.

Les voici reprenant le thème musical de la télésérie Hawaï 5-0 et un classique de la musique hawaïenne, My little grass shack.





À quand le prochain spectacle?

13 août 2011

To Pimm's or not to Pimm's

MISE À JOUR 19 SEPTEMBRE 2011: je suis allé à ma SAQ en fin de semaine et j'ai eu la surprise de voir du Pimm's sur une tablette. Fantastique!

Vous avez le goût de boire un Pimm's Cup? Eh bien la SAQ n'a qu'une chose à vous dire: oubliez ça!

Parce que la SAQ ne vend pas de Pimm’s No 1, l’ingrédient de base de ce cocktail d'origine britannique. La bouteille que j'ai à la maison, je l'ai acheté à Hawkesbury en Ontario – où la LCBO daigne offrir ce produit-là à ses clients. Sans doute parce qu’il est d’origine britannique et qu’il est plus populaire chez les anglos.

Quelques restaurants montréalais ont quand même ce cocktail-là à leur menu. Comme le pub Burgundy Lion, près du marché Atwater. C'est là où j'ai bu mon tout premier Pimm's Cup. Et aussi mon tout dernier que voici...

je trouve qu'il n'y a pas meilleur avec un bon hamburger grillé sur le BBQ. Et c'est un bon cocktail à boire au repas parce qu’il n’est pas très fort. Le Pimm’s No 1 affiche un taux d’alcool de 25% et il est pas mal allongé dans le cocktail.

Le Pimm’s No 1 a été inventé en 1823 par James Pimm, qui possédait un bar à huître et offrait cette boisson-là à ses clients en guise de digestif. C’est du gin additionné d’un mélange secrets d’herbes aromatiques. Et on boit ça dans un cocktail très facile à réaliser…

Pimm’s Cup

- 1 ½ oz de Pimm’s No 1
-1/2 oz de jus de citron
-Du Seven-Up, du Sprite ou du soda au gingembre


On met le Pimm’s No 1 et le jus de citron dans un verre et on mélange. On remplit le verre de glace, puis on complète avec la boisson gazeuse. On décore ensuite avec une tranche ou un bâtonnet de concombre.

Ça c’est la version simple du cocktail. On peut aussi le transformer en véritable salade de fruits comme le fait mon barman préféré dans ce vidéo.

11 août 2011

Old Fashioned... comme Don Draper

Le Old Fashioned est le premier cocktail que je me suis fait. À cause de Don Draper, le héros de Mad Man, qui en consomme en quantité industrielle. On l'a même vu en préparer deux dans un épisode de la troisième saison.

Le Old Fashioned s’appelle comme ça parce que c’est un très vieux cocktail. On en buvait déjà au début du 19ième siècle. Matthew Weiner, le créateur de Mad Man, n’a sûrement pas choisi d’associer son héros à ce cocktail-là par hasard. Don Draper est un personnage plutôt «vieux jeu» et le nom de son cocktail favori exprime cet aspect de sa personnalité.

À l’origine, le mot «cocktail» s’appliquait uniquement aux boissons combinant trois ingrédients: un alcool, du sucre et un amer. Le Old Fashioned respecte cette formule-là à la lettre:

Old Fashioned

-2 oz de whisky canadien ou américain (moi je prends du Canadian Club)
-Un cube de sucre ou l’équivalent
-Deux traits d’amer Angostura
-Une cuillérée à soupe d’eau
-Une lamelle de zeste d’orange
-Un rondelle d’orange et une cerise au marasquin pour garnir le verre.


On prépare ce cocktail-là directement dans un verre. Tout le monde a sa méthode, mais moi j'ai adopté celle de ce vieux pro.



1. On met le sucre au fond du verre et on l’asperge d’amer Angostura.

2. On ajoute la cuillérée à soupe d’eau dans le verre et on brasse jusqu’à ce que le sucre soit complètement dissout.

3. On place le zeste d’orange au fond du verre et on l’écrase avec son pilon à cocktail, ou n’importe quel autre objet contondant, afin d’en faire sortir l’huile essentielle.

4. On remplit le verre de cubes de glace, on ajoute le whisky et on brasse une quinzaine de secondes pour que ça devienne bien froid.

5. On décore avec la rondelle d’orange et la cerise fixées sur un cure-dent.

À boire en écoutant cette superbe version de la chanson Nature Boy, amalgamée avec le thème musical de Mad Men



8 août 2011

Équipé pour presser

Ça pourrait être le titre du prochain film de James Bond… si l’agent 007 devenait barman et que Q lui remettait cette arme secrète capable de liquider n’importe quel citron.

Ça fait à peine deux ans que je fais des cocktails, mais j’ai déjà eu toute une série d’engins pour presser mes limes et mes citrons. J’ai eu une de ces assiettes avec une protubérance au milieu qui m’a tout de suite donné envie de trouver mieux. J'ai eu un genre de téton en matériel synthétique que je n’ai jamais réussi à faire fonctionner correctement. Puis j’ai eu mon premier presse-agrume à poignée, semblable à un pressoir à ail, qui marchait très bien mais que était en plastique et que j’ai fini par casser en m’acharnant sur un gros citron. Puis j’en ai eu un autre identique mais en métal… et dont la «pine» a fini par casser.

Heureusement, je pense que j’ai enfin trouvé l’arme absolue. C’est un presse-agrume signé… Tupperware. Non, je ne suis pas allé à une démonstration Tupperware. C’est ma blonde qui s’est tapé ça et qui est revenu avec cet engin garanti à vie qui dégage une impression de totale invincibilité. Il est fait en gros plastique épais et a l’air de pouvoir résister à l’Incroyable Hulk.

Bref, j’ai l’impression que celui-ci va me durer longtemps… et c’est aussi bien parce que je l’ai payé 30 dollars.

6 août 2011

Elvis à Hawaï


Hier soir, j’ai payé 4,99$ pour louer un film d’Elvis sur iTunes. En regrettant le bon vieux temps où il y avait un festival de films d’Elvis chaque été à TVA.

Toujours est-il que j’avais envie de voir Blue Hawaii, le meilleur des trois films d’Elvis tournés dans l’archipel hawaïen.

Pourquoi j’avais envie de voir ça? Pour passer un petit moment à Hawaï. Et pour voir Elvis chanter et danser. Blue Hawaii est parfait pour ça. Pour vous situer, c’est le film d’Elvis où Elvis refuse de travailler avec son père à exporter des ananas et devient guide touristique à la place. Ce qui donne un film carte postale qui fait très bien deux choses: nous montrer l’Hawaï du début des années 60 et enchaîner les numéros musicaux où Elvis est à son meilleur.

Ce n’est pas un grand film et il y a des moments embarrassants – comme celui où Elvis donne sérieusement une fessée à une fille de 17 ans qui se comporte mal. Mais Hawaï est superbement filmé et Elvis est en grande forme. Le meilleur moment du film est ce numéro pendant lequel Elvis chante Rock-A-Hula-Baby en dansant comme lui seul sait le faire.



Le film a sûrement contribué à mousser la popularité d’Hawaï comme destination touristique. Et il a sûrement aussi contribué à mousser la popularité du Mai Tai. Même s’il n’est pas Hawaïen mais Californiens, le cocktail de Trader Vic fait deux apparitions dans le film. C’est d’ailleurs le seul cocktail mentionné par son nom.

La meilleure chanson du film: l’incroyable Can’t Help falling in love. Incroyable parce que la voix d’Elvis est tellement mature dans cette pièce. Sidérant qu’un gars de 25 ans puisse chanter comme ça.

4 août 2011

Mai Tai 101

Il y a deux cocktails tikis vraiment célèbres: le Zombie et le Mai Tai. Ça tombe bien parce qu’ils se complètent bien. Le Zombie est une concoction complexe, incorporant deux ou trois ingrédients pas évident à trouver, qu’on peut difficilement faire à la maison. Tandis que le Mai Tai est un cocktail relativement simple que tout le monde peut préparer sans problème.

Le Mai Tai a été inventé à Oakland en 1944 par Victor Bergeron, alias Trader Vic, un des premiers restaurateurs à décorer son établissement dans le style «paradis des mers du sud» et à créer des cocktails exotiques à base de rhum pour attirer de la clientèle.

Note à moi-même: j’ai lu que le père de Bergeron était un Canadien-Français. Faudrait bien que j’essaie d’en apprendre plus long là-dessus.

Trader Vic a inventé plusieurs cocktails, mais le Mai Tai est sans contredit sa plus grande réussite. Moi en tout cas, c’est devenu mon cocktail préféré. J’aime la collision entre les ingrédients sucrés et l’amertume du jus lime. J’aime aussi que le goût du rhum ne soit pas trop masqué par les autres saveurs. Ce cocktail-là est un petit chef d’œuvre d’équilibre et de subtilité… à condition qu’on le prépare comme du monde. C’est à dire comme ceci…

Mai Tai

-2 oz de rhum brun
-1 oz de jus de lime frais
-1/2 oz de curaçao
-1/4 oz de sirop de sucre
-1/4 oz d’orgeat


La préparation est simple. On met tous les ingrédients dans son shaker avec une bonne quantité de glace pilée et on agite une quinzaine de secondes. Puis on verse la mixture dans un verre Old Fashioned qu’on décore avec un brin de menthe. La tradition veut aussi qu’on cale une moitié de lime pressée dans le verre.

Pour faire comme les pros, on peut utiliser deux rhums à part égal. Les experts recommandent de mélanger un rhum brun de la Jamaïque et un un rhum agricole vieillie de la Martinique, mais on peut très bien s’amuser à tester d’autres combinaisons. Le Mai Tai que je suis en train de boire contient du Appleton Estate 12 ans de la Jamaïque et du El Dorado 12 ans de la Guyane et il est fantastique.

Comme curaçao, j’utilise du Grand Marnier. C’est le seul curaçao en vente à la SAQ si on exclut le curaçao bleu qui n’a pas d’affaire dans un Mai Tai. À la rigueur, on peut aussi utiliser du Cointreau ou du Triple Sec.

L’orgeat est un sirop à saveur d’amandes qu’on trouve dans pas mal d’épicierie. Chose certaine, il y en a à mon IGA. Mais c’est du Marie-Brizard qui me semble d’assez piètre qualité. Va falloir que j’essaie de trouver mieux bientôt.