6 oct. 2013

Orgeat maison


Depuis peu, je me suis lancé dans une nouvelle aventure: faire moi-même les sirops dont j’ai besoin pour préparer mes cocktails.

Comme le Mai Tai compte parmi mes deux ou trois cocktails favoris, j’ai commencé par essayer de faire de l’orgeat.

C’est un sirop à l’amande qu’on peut acheter dans à peu près tous les supermarchés... en version industrielle ne goûtant à peu près rien sauf le sucre. D’où l’idée d’en faire soi-même à la maison!

Pour confectionner de l’orgeat sans tricher, il faut faire son propre lait d’amandes à partir d’amandes blanchies qu’on écrabouille et qu’on fait tremper pour extraire leur huile. Cette huile-là est ce qui donne à l’orgeat son «pouvoir magique». Grâce à elle, ce sirop ne fait pas qu’ajouter  une saveur d’amande à un cocktail. Il lui donne aussi une texture onctueuse qu’on repère tout de suite.

La bonne nouvelle c’est qu’en trichant un peu, on peut faire de l’orgeat de très bonne qualité en moins de cinq minutes.

Le truc, c’est d’utiliser du lait d’amandes vendu en magasin. Moi je prends du Silk parce que c’est pas mal tout ce qu’il y a à mon supermarché, mais n’importe quel lait d’amande naturel peut faire la job.

La recette va comme suit :

-8 oz de lait d’amandes
-8 cuillerées à table de sucre
-8 gouttes d’extrait d’amandes
-4 gouttes d’eau de fleur d’oranger

On met tout ça dans un pot Masson ou n’importe quel autre contenant qu’on peut fermer hermétiquement, et on agite jusqu’à ce que le sucre soit complètement dissous. C’est à dire à peu près cinq minutes.

Ça donne un sirop qui se conserve à peu près trois semaines au frigo et qui fait un excellent Mai Tai. Par contre, comme cet orgeat est un peu moins sucré que ceux du commerce, il faut doubler la dose habituelle et aussi doubler la dose de sirop de sucre. La recette :  

-1 oz de rhum brun
-1 oz de rhum agricole
-3/4 oz de jus de lime frais
-1/2 oz de liqueur d’orange
-1/2 oz de sirop de sucre
-1/2 oz d’orgeat

On agite tout ça avec de la glace pilée, puis on verse avec la glace dans un verre old fashioned. Pour décorer, on cale dans le verre une moitié de lime vidée de son jus et, idéalement, on ajoute une tige de menthe qu’on dispose pour qu’elle nous en mette plein le nez quand on sirote le cocktail avec une paille. 

12 sept. 2013

Du burlesque à Bruxelles


Quand j’ai préparé mes dernières vacances en Belgique, je me suis mis en quête d’un endroit où aller voir un spectacle de jazz à Bruxelles... et je suis vite tombé sur L’Archiduc, un des lieux mythiques de la vie nocturne bruxelloise.

Ouvert en 1937 par une certaine Madame Alice, L’Archiduc avait une vocation particulière. Les messieurs qui travaillaient à la Bourse, tout près, venaient y «travailler» avec leurs «secrétaires» dans des alcôves fermées par un rideau. La vie était belle pour les hommes dans ce temps-là...

L’Archiduc est devenu un club de jazz en 1953 quand on a installé un piano à queue entre les deux grandes colonnes se dressant au milieu de l’établissement. Le piano est toujours là et ça donne le vertige de penser que Nate King Cole a déjà fait aller ses mains sur ses touches.

L’endroit a connu de meilleurs jours. Ses banquettes en tissus sont un peu défraîchies et les cocktails que j’ai pris là n’avaient rien de transcendant. Mais avec son balcon d’où on peut assister au spectacle, ses colonnes monumentales et sa taille intimiste, l’Archiduc a encore beaucoup de charme.  

Pour le visiter, il a fallu que je tente une nouvelle expérience: aller voir un spectacle burlesque pendant lequel des demoiselles portant paillettes, plumes et boas se déshabillent comme le faisaient les danseuses des années 20, 30 et 40 – c’est-à-dire avec classe et en livrant une vraie performance – très souvent teintée d’humour.

C’était le seul spectacle programmé à l’Archiduc durant mes vacances et je suis content d’avoir eu le culot d’y aller. C’était dépaysant à souhait comme expérience. Les danseuses étaient spectaculaires. Elles étaient accompagnées par un pianiste «glam» portant haut-de-forme, gants en filet et souliers plateforme. Et entre les numéros de danse, il y avait une voluptueuse chanteuse qui interprétait des standards de jazz en se contorsionnant langoureusement sur le piano à queue.

Bref, c’était loin d’être banal et j’ai plutôt aimé ce que j’ai vu. Heureux hasard: un club qui veut faire revivre la belle époque du burlesque à Montréal vient tout juste d’ouvrir sur le boulevard Saint-Laurent. Ça s’appelle The Wiggle Room et j’ai très hâte d’aller y faire un tour. 

25 août 2013

Anvers en verres


Le centre historique d’Anvers ressemble à beaucoup de centres historiques de grandes villes européennes. On se barre les pieds dans les églises du Moyen-Âge et les bâtiments centenaires, il y a beaucoup de touristes et les rues étroites sont pleines de restaurants plutôt ordinaires et de bistros servant à peu près juste de la bière.

À Anvers, toutefois, il y a une oasis de tranquillité au milieu de cette cohue touristique: Cocktails at Nine, un bar à cocktails où j’ai passé un de meilleurs moments de mes dernières vacances.

Ce jour-là, j’ai fait 45 minutes de train exprès pour aller prendre un verre à cet endroit. Et je n’ai pas regretté mon voyage!

 En franchissant ce portail, à deux pas de la grande place d’Anvers, on atterrit soudain dans un autre monde. On marche d’abord à travers une petite cour intérieure servant de terrasse extérieure, puis on pénètre dans ce  magnifique bar lounge moderne, niché à l’intérieur d’un vieil édifice en pierres.

L’effet est assez saisissant. Et ce n’est qu’un début puisque le bar sert des cocktails tout aussi splendides que son décor.

Si j’ai visité Cocktails at Nine, c’est parce que j’avais lu qu’on y sert de bons cocktails tikis. Alors bien sûr, j’ai commencé par goûter un de ces cocktails-là: le Tiki Passion, une création maison.

Les petits points noirs dans le verre sont des pépins de fruit de la passion. Ce cocktail incorpore en effet la chaire d’un fruit de la passion frais – un aliment qu’on peut se procurer à Anvers, semble-t-il. Alors qu’ici je ne pense pas que ce soit possible, sauf peut-être dans je ne sais trop quels marchés asiatiques.

Ce cocktail-là était fantastique... mais j’ai préféré mon second: une variation sophistiquée sur le Pisco Sour dont j’ai oublié le nom mais dont le goût me hante encore. 

Il y avait un blanc d’œuf là-dedans et c’était onctueux à souhait. Dommage que je n’aie pas retenu tous les ingédients. Faut dire que j’en étais à mon troisième verre à ce moment-là et que je commençais à avoir les idées moins claires!

N’empêche, j’ai ensuite réussi à retrouver la gare d’Anvers et prendre le train jusqu’à Turnhout où habite ma sœur.

Pour le moment, Cocktails at Nine est mon deuxième bar préféré AU MONDE après Trailer Happiness à Londres. Le problème, c’est que je n’ai pas souvent l’occasion de fréquenter l’un ou l’autre! 

11 août 2013

Le jazz est roi au Dièse Onze

Quand j’ai décidé d’aller seul au Dièse Onze un mardi soir, je m’attendais à ce que ça soit tranquille. Sauf que j’étais dans le champ. Quand le trio du contrebassiste Alex Bellegrade est monté sur scène pour jouer avec la trompettiste Rachel Therrien, vers 22h, il n’y avait plus un siège libre dans la place. Et j’étais bien content d’avoir mon tabouret au bar...

Bien sûr, cete boîte de jazz installée dans un sous-sol de la rue Saint-Denis est plutôt exigu. Mais quand même. C’est toujours agréable de se retrouver dans un lieu bondé de gens venus entendre du jazz.

Le Dièse Onze est un vrai club de jazz où il y a de la musique live tous les soirs et on  va avant tout pour s’en mettre plein les oreilles.

La décoration n’est pas particulièrement attrayante. La bouffe et les cocktails n’ont rien de transcendant. Mais quand le jazz se met à résonner dans ce sous-sol sans fenêtre, on est happé par l’ambiance et la magie opère. Le monde extérieur disparaît. 

J’aimerais bien qu’il y ait à Montréal un endroit huppé où on pourrait écouter du jazz en sirotant un vrai bon cocktail dans une ambiance feutrée. Le Dièse Onze est tout à fait aux antipodes de cet idéal-là, mais il a quand même son charme. C’est décontracté, c’est animé et c’est sans prétention.

Un mot sur le spectacle que j’ai vu: Rachel Therrien avait l’air grippé, mais son jeu à la trompette m’a quand même ravi. Elle était là pour «jammer» avec Alex Bellegrade et son trio qui font ça avec un invité différent tous les mardis soirs.

Quand elle est arrivée, la trompettiste a distribué des partitions et a jasé un peu avec les autres musiciens. Et quelques minutes plus tard, ces messieurs accompagnaient mademoiselle qui jouait ses propres compositions. Moi ça m’impressionne beaucoup. Mais j’imagine que c’est «buisiness as usual» pour des musiciens de jazz. 

4 août 2013

Tiki La Haye


Les bistrots et les restaurants entourant les grandes place européennes se suivent et se ressemblent. Cafés servant de la cuisine locale, restos italiens, pubs irlandais... on nage pas mal tout le temps dans les mêmes eaux.

Sur la grande place de La Haye, par contre, il y a une exception vraiment exotique: le VaVoom, un bar tiki format poche que j’ai visité pendant mon dernier voyage en Europe.

 C’est un toute petit bar décoré dans le style «tiki kitsh». À l’intérieur, il y a pas mal juste assez d’espace pour un grand bar «fini bambou» en forme de demi-lune. Mais il y a aussi un petit coin lounge et un tiki format géant qui monte la garde près de l’entrée.


On ne parle pas d’un «temple tiki», mais il ne faut pas être trop regardant. Les endroits où on peut déguster un cocktail exotique sont plutôt rares dans ce coin de l’Europe.

J’ai trouvé ceux du VaVoom très honnêtes. J’ai pris un Mai Tai qui m’a semblé réunir tous les bons ingrédients... sauf la glace pilée. On y avait plutôt mis des cubes de glace et ça donnait une boisson moins diluée et un peu trop intense.

C’est le deuxième bar tiki que je visite au Pays-Bas. Et je pense que ça complète ma «tournée» des établissements du genre dans ce pays-là. En Europe, la mode tiki a surtout essaimé en Angleterre, en Allemagne et, bizarrement, en Espagne. Bizarrement parce que je vois moins l’intérêt de s’enfermer dans un bar simulant les îles des mers du sud dans un pays de soleil et de farniente. Mais je ne demanderais pas mieux de tenter l’expérience moi-même! 

7 juil. 2013

Jazz au Café Griffintown


 Si je retourne vivre à Montréal un jour, c’est certain que je vais m’installer quelque part dans le sud-ouest. Dans la Petite Bourgogne ou dans Griffintown. J’aime beaucoup tout ce coin-là et je ne suis pas le seul. C’est un secteur de Montréal en plein essor.

J’aime entre autres  ce coin-là pour ces restaurants. Le dernier que j’ai découvert est le Café Griffintown sur la rue Notre-Dame.

J’y suis allé parce que c’est  un resto où il y a du jazz les jeudis, vendredis et samedis. Le samedi où on est allé faire notre tour, c’était un trio de jeunes musiciens menés par le bassiste Antoine Pelegrin qui animait la soirée. On les a trouvé très bons.

L’endroit est propice à écouter du jazz. Avec son piano, ses murs de briques et sa cuisine ouverte, le resto est à la fois dépouillé et chaleureux.

Dans beaucoup de restaurants où il y a du jazz, la bouffe ne mérite pas qu’on s’y attarde. Ce n’est pas le cas au Café Griffintown où on mange plutôt bien. Ma blonde a bien aimé son homard. Et j’ai bien aimé ma soupe de poisson et mon «mixed grill» - un assortiment de viandes et de légumes arrivant dans un plateau chaud. 

Cela dit, j’ai surtout été impressionné par la carte des cocktails. Elle est plutôt vaste et contient plusieurs vrais bons cocktails. Des classiques comme le Manhattan et le Old Fashioned. Des obscurs  comme le Negroni et le Boulevardier. Et mêmes des exotiques comme le Singapore Sling et le Dark n’Stormy. 

J’ai testé ces deux là et j’ai été agréablement surpris. Le Singapore Sling était parfait. Et le Dark n’Stormy préparé avec de la bière au gingembre maison était meilleur que ceux que je me fais à la maison. 

Par contre, ma blonde a pris un Mint Julep qui n’était pas du tout un Mint Julep... mais plutôt un verre de wiskhy dans lequel flottait quelques glaçons et un peu de menthe. Alors elle s'est rattrapé en pigeant dans mon Singapore Sling...





Fiston, lui, «savourait» son Nintendo DS pendant que moi je sirotais mon Dark n'Stormy. Chacun son poison... 

En résumé, voilà un endroit où je vais sûrement retourné pour entendre de la musique. 



27 juin 2013

Terrasse jazz à Sainte-Anne-de-Bellevue


Le rendez-vous jazz de l’été dans l’ouest de l’île, c’est le dimanche après-midi sur la terrasse du café Herb’s à Sainte-Anne-de-Bellevue.

J’ai toujours trouvé que ce minuscule bistro possédait terrasse la plus agréable à Sainte-Anne. J’ai constaté dimanche dernier que l’endroit est encore plus agréable avec de la bonne musique. 

C’est le jeune guitariste Nicolas Lanctôt et «ses amis» qui étaient d’office sur la terrasse, comme ils le seront tous les dimanches de l’été de 15h à 18h. Il y avait un ami qui jouait du saxophone et un ami qui jouait du clavier. Et ça donnait du jazz que j’ai eu beaucoup de plaisir à écouter en sirotant un thé glacé... puis un mojito. 

Certain que je vais répéter l’expérience plusieurs fois cet été. Pis je vais amener du monde...

Il y a souvent des petits spectacles à l'intérieur au café Herb's. «Petit» parce que l'endroit est vraiment minuscule. J'ai vu Kimberley Beyea cet hiver et c'était comme avoir chanteuse dans son salon. 

Il y avait beaucoup de monde et beaucoup de bateaux de plaisance à Sainte-Anne ce dimanche-là. Il règnait sur le boardwalk en vraie ambiance de vacances. Tant mieux parce que c’est un des rares endroits où il y a de l’animation dans le West Island.