Qu’est-ce que ça donne quand un prend un resto dans le style «hacienda
kitsch en stucco blanc» et qu’on ajoute par dessus une couche de bambou et de
décorations orientalo-tropicales? C’est la question à laquelle une visite au
Luau permet de répondre.
Avant de subir une cure tiki, l’endroit a sûrement été un resto
mexicain, espagnol ou portugais. Je pense que l’établissement a déjà été plus
«tiki» qu’il ne l’est présentement. À part les murs recouverts de bambous, et
la petite passerelle à l’entrée du restaurant, les éléments de décors typiquement
tikis sont plutôt rares. Il y a quelques lampes de verres dans filets. Il y a
une petite statue tiki qui doit sentir bien seul. Et il quelques lampes faites
avec des poissons-globe.
Le restaurant est divisé en plusieurs alcôves et c’est le coin où se
trouve le bar qui est le plus intéressant. Avec son arrière-fond en pierres et
ses tabourets pivotants fixés au sol, le bar lui-même est une petite merveille
vintage. Et il y a juste un côté une jolie table flanquée de deux chaises en
bambous magnifiques.
L’autre point fort du Luau, c’est une salle où il y a deux tables
enfoncées dans le plancher. On mange assis sur le plancher et c’est à la fois
étrange et agréable. Il y a une jolie lampe tiki dans cette salle-là et on n’a
vraiment plus l’impression d’être au Québec.
Côté cuisine, il ne faut pas s’attendre à de la grande gastronomie.
C’est du bon vieux «chinois», façon nord-américaine, avec quelques plats plus
«exotiques» comme du poulet à la thaïtenne et du «porc tiki». J’ai mangé
du poulet du général Tao qui était très correct.
Les cocktails sont à peu près au même niveau. J’ai surtout apprécié la carte des cocktails exotiques, qui n’a pas l’air d’avoir changé depuis 1973. J’ai préféré éviter le Zombie et le Mai Tai qui n’avaient pas l’air d’être faits selon la recette originale. J’ai plutôt pris un «Rainkiller» contenant du jus de mandarine qui goûtait plutôt bon... mais qui était très peu alcoolisé. C’est certain qu’on n’a pas affaire à un haut lieu de la mixologie. N’empêche, j’ai quand même déjà hâte de retourner prendre un verre à cet endroit.
Il n'y qu'une seule statue tiki dans le restaurant. Que je me suis fait un devoir de photographier...