Dans les films de zombies, les zombies sont toujours innombrables et avides de contaminer tous ceux qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. Heureux hasard : la définition s’applique parfaitement au cocktail qui porte le même nom.
D’abord parce qu’un Zombie digne de ce nom contient assez d’alcool pour transformer en zombie n’importe quel buveur du dimanche. Ensuite parce que les recettes de Zombie sont innombrables. C’est un de ces cocktails que tout le monde fait à sa façon. IL n’y a pas un Zombie, il y a en a toute une horde.
Il y a une raison à cela: l’inventeur du Zombie, Don the Beachcomber, gardait secrètes ses recettes de cocktails qui faisaient le succès de ses restaurants. Alors les autres bars et restaurants qui voulaient mettre le Zombie à leur menu n’avaient pas le choix de mettre au point leur propre formule.
Sans compter qu’il y a trois recettes de Zombies attribuées à Don the Beachcomber en circulation. Les trois ont longtemps été «perdues» en raison du penchant de leur auteur pour le secret. C’est grâce au travail de l’Indiana Jones des vieux cocktails tikis, l’auteur Jeff Berry, qu’on peut les savourer aujourd’hui.
La plus ancienne de ces recettes remonte à 1934 et la plus récente à 1956. Il y en une autre qui date de 1950. Mais celle que je préfère, c'est l'originale.
Zombie 1934
-1 1/2 oz de rhum ambré
-1 1/2 oz de rhum vieux jamaïcain
-1 oz de rhum Demerara Lemon Hart 151
-3/4 oz de jus de lime
-1/2 oz de Don's Mix ( ou 1/2 oz de jus de pamplemousse et 1/4 oz de sirop de sucre à la cannelle)
-1/2 oz de falernum
-1 cuillée à thé de grenadine
-Un trait d'amer Angostura
-6 gouttes de Pernod
Ça c'est la recette authentique. Comme le rhum Lemon Hart 151 est introuvable au Québec, moi je le remplace par 1/2 oz de rhum Demerara et autant de Bacardi 151.
Le Don's Mix est un mélange de jus de pamplemousse et de sirop de sucre à la canelle. Moi j'achète celui que fait par BG Reynolds à Seattle.
La préparation se fait au mélangeur électrique. On met tous les ingrédients dans son mélangeur avec 6 oz de glace pilée et on mélange à vitesse maximum pendant à peu près cinq secondes.
La recette de 1950 est pas mal non plus. La voici tel que présentée par BG Reynolds lui-même...
Mon tiki bar, version Web. Au menu: tiki, cocktails, bars, restos et autres paradis artificiels.
30 sept. 2011
28 sept. 2011
Les femmes préfèrent le missionnaire
J’ai enfin trouvé un cocktail tiki qui plaît à ma blonde: le Missionary’s Downfall.
C’est un genre de slush à la menthe ne contenant qu’un onze rhum. Moi je trouve ça très ordinaire. Mais ma blonde m’en commande très régulièrement. C’est devenu son cocktail préféré à égalité avec le Martini.
Le Missionnary’s Downfall a été inventé par Don The Beachcomber dans les années 40. C’est clairement un «drink de fille» ne goûtant pas du tout l’alcool et sans amertume. J’ai remarqué que les demoiselles les cocktails n’aiment pas tellement les cocktails très forts et/ou très amer.
Quoi que ma blonde adore le Martini, un cocktail ne contenant que de l’alcool.
Ça confirme que je ne comprends rien aux femmes. Mais je peux quand même vous donner la recette…
Missionnary’s Downfall
-1 oz de rhum blanc
-1/2 oz de liqueur de pêche
-1/2 oz de miel
-2 oz de morceaux ananas
-Une douzaine de feuilles de menthe
-6 oz de glace pilée
On sacre tout ça dans son mélangeur et on mélange une vingtaine de secondes – le temps que ça se transforme en slush.
Ici au Québec, «liqueur de pêche» signifie Schnapps au pêche puisqu’il y n’y a pas de brandy au pêche en vente à la SAQ. À la place, on peut aussi utiliser du brandy à l’abricot. Ça, on en trouve à la SAQ.
C’est un genre de slush à la menthe ne contenant qu’un onze rhum. Moi je trouve ça très ordinaire. Mais ma blonde m’en commande très régulièrement. C’est devenu son cocktail préféré à égalité avec le Martini.
Le Missionnary’s Downfall a été inventé par Don The Beachcomber dans les années 40. C’est clairement un «drink de fille» ne goûtant pas du tout l’alcool et sans amertume. J’ai remarqué que les demoiselles les cocktails n’aiment pas tellement les cocktails très forts et/ou très amer.
Quoi que ma blonde adore le Martini, un cocktail ne contenant que de l’alcool.
Ça confirme que je ne comprends rien aux femmes. Mais je peux quand même vous donner la recette…
Missionnary’s Downfall
-1 oz de rhum blanc
-1/2 oz de liqueur de pêche
-1/2 oz de miel
-2 oz de morceaux ananas
-Une douzaine de feuilles de menthe
-6 oz de glace pilée
On sacre tout ça dans son mélangeur et on mélange une vingtaine de secondes – le temps que ça se transforme en slush.
Ici au Québec, «liqueur de pêche» signifie Schnapps au pêche puisqu’il y n’y a pas de brandy au pêche en vente à la SAQ. À la place, on peut aussi utiliser du brandy à l’abricot. Ça, on en trouve à la SAQ.
17 sept. 2011
La piqûre du Scorpion
Pour mettre le fun dans un souper, il y a une recette infaillible: servir un cocktail «de gang», dans un bol d’où sortent de longues pailles permettant tout le monde d’y boire.
C’est une tradition des restaurants tikis et je fais fureur chaque fois que je fais le coup à la maison – surtout quand je sers un Scorpion.
Scorpion
-2 oz de rhum ambré
-2 oz de gin
-1 oz de brandy
-1 oz de jus de lime
-2 oz de jus d’orange
-3/4 oz d’orgeat
-1 oz de sirop de sucre
-8 oz de glace pilée
La préparation est simple. On met tous les ingrédients dans son mélangeur électrique et on mélange à puissance maximale pendant à peu près cinq secondes. On sert ensuite à deux ou trois personnes dans un bol tiki ou un très grand verre à cognac.
Le Scorpion est un cocktail que je bois en mangeant. Je trouve qu’il se marie parfaitement avec les plats sucrés comme les côtes levées ou le poulet du Général Tao.
Il existe plusieurs recettes de Scorpion. Celle que j’ai adopté vient d’un des restaurants qui a le plus contribué à la popularité du tiki dans les années 50 et 60: le Luau de Beverley Hills.
Ouvert dans les années 50 par un acteur, Stephen Crane, l’établissement est vite devenu une repaire de stars et la «sensation du moment». Crane a ensuite ouvert toute une chaîne de restaurants tiki, les Kon-Tiki, qui étaient installés dans des hôtels Sheraton. Il y en a longtemps eu un à Montréal, sur la rue Peel, dans l’édifice qui abrite aujourd’hui Les Cours Mont-Royal.
J’ai acheté cette lampe il y a quelques semaines dans une boutique vintage de la rue Saint-Laurent, Kitsch'n Swell. On m’a dit qu’elle vient du Kon-Tiki montréalais, qui a fermé ses portes en 1981. Une grande partie de son décor a été transplanté au Jardin Tiki dans l’est de Montréal. Mais je suis bien content d’en avoir un petit bout chez moi.
J'ai aussi rencontré la grande soeur de ma lampe, l'autre jour, au Coconut Bar de Trois-Rivières.
C’est une tradition des restaurants tikis et je fais fureur chaque fois que je fais le coup à la maison – surtout quand je sers un Scorpion.
Scorpion
-2 oz de rhum ambré
-2 oz de gin
-1 oz de brandy
-1 oz de jus de lime
-2 oz de jus d’orange
-3/4 oz d’orgeat
-1 oz de sirop de sucre
-8 oz de glace pilée
La préparation est simple. On met tous les ingrédients dans son mélangeur électrique et on mélange à puissance maximale pendant à peu près cinq secondes. On sert ensuite à deux ou trois personnes dans un bol tiki ou un très grand verre à cognac.
Le Scorpion est un cocktail que je bois en mangeant. Je trouve qu’il se marie parfaitement avec les plats sucrés comme les côtes levées ou le poulet du Général Tao.
Il existe plusieurs recettes de Scorpion. Celle que j’ai adopté vient d’un des restaurants qui a le plus contribué à la popularité du tiki dans les années 50 et 60: le Luau de Beverley Hills.
Ouvert dans les années 50 par un acteur, Stephen Crane, l’établissement est vite devenu une repaire de stars et la «sensation du moment». Crane a ensuite ouvert toute une chaîne de restaurants tiki, les Kon-Tiki, qui étaient installés dans des hôtels Sheraton. Il y en a longtemps eu un à Montréal, sur la rue Peel, dans l’édifice qui abrite aujourd’hui Les Cours Mont-Royal.
J’ai acheté cette lampe il y a quelques semaines dans une boutique vintage de la rue Saint-Laurent, Kitsch'n Swell. On m’a dit qu’elle vient du Kon-Tiki montréalais, qui a fermé ses portes en 1981. Une grande partie de son décor a été transplanté au Jardin Tiki dans l’est de Montréal. Mais je suis bien content d’en avoir un petit bout chez moi.
J'ai aussi rencontré la grande soeur de ma lampe, l'autre jour, au Coconut Bar de Trois-Rivières.
12 sept. 2011
Je suis tendance
Aujourd’hui, j’ai vécu la surréaliste expérience d’entendre Catherine Perrin dire que j’étais «tendance» parce que j’ai décidé récemment de décorer ma salle à manger dans le style tiki. Les gens qui me connaissent savent que je suis à peu près aussi «tendance» qu’une tondeuse à gazon fabriquée en 1987.
Mais juste au cas où que tout le monde se mette à «tikifier» son intérieur dans les prochains mois, ce qui n’arrivera évidemment pas, on s'entend, j’aimerais avoir la preuve que j’étais à l’avant-garde de cette mode-là. Alors voici quelques photos de mon paradis artificiel à domicile, dans l’état où elle était il y a deux semaines, parce que ç’a déjà pas mal changé depuis ce temps-là, vu que là c’est mon obsession du moment, pis que moi quand j’ai une obsession je déplace de l’air.
Ça c'est mon bar, fait avec l'ancien bureau de travail de ma soeur et une clôture en bambou acheté dans une magasin à une piasse.
Et ça c'est notre table, avec une chaise paon achetée dans une vente de garage à Pincourt.
Et ça c'est ma terrasse, avec une chaise suspendue achetée à rabais chez Pier Import.
Mais juste au cas où que tout le monde se mette à «tikifier» son intérieur dans les prochains mois, ce qui n’arrivera évidemment pas, on s'entend, j’aimerais avoir la preuve que j’étais à l’avant-garde de cette mode-là. Alors voici quelques photos de mon paradis artificiel à domicile, dans l’état où elle était il y a deux semaines, parce que ç’a déjà pas mal changé depuis ce temps-là, vu que là c’est mon obsession du moment, pis que moi quand j’ai une obsession je déplace de l’air.
Ça c'est mon bar, fait avec l'ancien bureau de travail de ma soeur et une clôture en bambou acheté dans une magasin à une piasse.
Et ça c'est notre table, avec une chaise paon achetée dans une vente de garage à Pincourt.
Et ça c'est ma terrasse, avec une chaise suspendue achetée à rabais chez Pier Import.
10 sept. 2011
Ma soirée au Balcon
Fiston Arthur a eu beau essayé de nous en empêcher en tombant malade au mauvais moment, ma blonde et moi avons quand même réussi à sortir au Balcon hier soir. Et quand je dis «réussi», je pèse mes mots. C’est toujours un exploit pour nous, sortir en couple, depuis qu’il y a une troisième roue à notre carrosse.
Le Balcon se décrit comme une boîte à mi-chemin entre le cabaret new-yorkais et la café-théâtre parisien. C’est une boîte où on peut faire mon genre de sorties préférés: le souper spectacle. Même s’il est situé dans le Vieux Montréal, à deux pas de l’hôtel de ville, l’endroit n’est pas particulièrement «glamour». C’est une petite salle tout simple, pas vraiment décoré, qu’on peut aménager de toutes sortes de façon pour tenir toutes sortes d’événement.
Nous on est allé voir un spectacle de jazz traditionnel de la Nouvelle-Orléans donné par Le Dixieband. On a mangé correctement et la musique était excellente. Le seul hic, c’est qu’on était seulement seize spectateurs dans la salle. Faut croire que la jazz traditionnel de la Nouvelle-Orléans, qu’on appelle aussi Dixieland, n’est pas très populaire en ce moment.
Et pourtant, quelle musique! Quand on dit que le jazz est né en Nouvelle-Orléans, c’est de cette musique-là dont on parle. Un formation traditionnelle comprend une trompette, un trombone, une clarinette, un espèce de gros tuba qu’on appelle sousaphone, un banjo et une batterie. C’est le «line-up» du Dixieband. J’ai déniché un vidéo sur youtube pour vous donner une idée de ce que ça donne.
Si je comprends bien ce que j’ai lu sur Internet, ce qui distingue ce style-là, et ce qui la rend magique à mon avis, c’est que les trois instruments à vent jouent souvent en même des lignes différentes pour créer un effet de polyphonie – alors que les autres style de jazz mettent plus l’emphase sur les solos.
Louis Armstrong a commencé sa carrière en jouant du Dixieland. On le sent dans cet interprétation de When the Saints Go Marching In. Les moments polyphoniques sont géniaux.
Tout ça pour dire que j’ai passé un belle soirée au Balcon. J’ai même découvert un nouveau cocktail: un Whiskey Sour allongé au club soda qui m’a charmé dès la première gorgée. J’ai essayé de le reproduire aujourd’hui à la maison, mais je n’ai pas tout à fait réussi. Va falloir que je me reprenne…
Le Balcon se décrit comme une boîte à mi-chemin entre le cabaret new-yorkais et la café-théâtre parisien. C’est une boîte où on peut faire mon genre de sorties préférés: le souper spectacle. Même s’il est situé dans le Vieux Montréal, à deux pas de l’hôtel de ville, l’endroit n’est pas particulièrement «glamour». C’est une petite salle tout simple, pas vraiment décoré, qu’on peut aménager de toutes sortes de façon pour tenir toutes sortes d’événement.
Nous on est allé voir un spectacle de jazz traditionnel de la Nouvelle-Orléans donné par Le Dixieband. On a mangé correctement et la musique était excellente. Le seul hic, c’est qu’on était seulement seize spectateurs dans la salle. Faut croire que la jazz traditionnel de la Nouvelle-Orléans, qu’on appelle aussi Dixieland, n’est pas très populaire en ce moment.
Et pourtant, quelle musique! Quand on dit que le jazz est né en Nouvelle-Orléans, c’est de cette musique-là dont on parle. Un formation traditionnelle comprend une trompette, un trombone, une clarinette, un espèce de gros tuba qu’on appelle sousaphone, un banjo et une batterie. C’est le «line-up» du Dixieband. J’ai déniché un vidéo sur youtube pour vous donner une idée de ce que ça donne.
Si je comprends bien ce que j’ai lu sur Internet, ce qui distingue ce style-là, et ce qui la rend magique à mon avis, c’est que les trois instruments à vent jouent souvent en même des lignes différentes pour créer un effet de polyphonie – alors que les autres style de jazz mettent plus l’emphase sur les solos.
Louis Armstrong a commencé sa carrière en jouant du Dixieland. On le sent dans cet interprétation de When the Saints Go Marching In. Les moments polyphoniques sont géniaux.
Tout ça pour dire que j’ai passé un belle soirée au Balcon. J’ai même découvert un nouveau cocktail: un Whiskey Sour allongé au club soda qui m’a charmé dès la première gorgée. J’ai essayé de le reproduire aujourd’hui à la maison, mais je n’ai pas tout à fait réussi. Va falloir que je me reprenne…
6 sept. 2011
L'aventurier du Coconut Bar
Ça y est, je suis enfin allé au Coconut Bar de Trois-Rivières. Et j’en reviens en souhaitant que ce bar-là soit tout près de chez moi plutôt qu’à 170 kilomètres.
Le Coconut Bar est une authentique relique de la grande époque tiki, miraculeusement préservée en banlieue de Trois-Rivières. Son ouverture remonte à 1962. Après un voyage à Tahiti, les propriétaires du «TV Motel» ont décidé de rebaptiser Coconut Motel leur établissement et d’y adjoindre un bar tiki. Et depuis, l’endroit n’a presque pas changé.
En entrant dans le bar, je me suis senti comme Indiana Jones pénétrant dans un tombeau ou un temple. Il y avait tellement à découvrir dans la salle obscure et mystérieuse. Quelques statues tikis de la taille d’un homme. Plusieurs masques accrochés aux murs. Des armes en bois. Des tapisseries tapas. Une fontaine. Une passerelle de bois enjambant un petit bassin. De belles banquettes en vinyle rouge. Des alcôves intimes. Une pirogue suspendue au plafond. Des chaises tressées aux dossiers démesurés. Et un extraordinaire assortiment de lampes exotiques de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Tout ça forme un décor extraordinaire, totalement vintage et merveilleusement dépaysant. Dans le genre, je ne pense pas qu’on puisse trouver mieux au Québec, ou même dans tout l’est du Canada. À Montréal, le Jardin Tiki possède une collection encore plus impressionnante de statues, de lampes et de décorations tikis en tout genre. Mais toute cette quincaillerie est installée dans un local bien trop grand et bien trop éclairé. Alors côté ambiance, ça fait plus «atrium de centre d’achat» que «hutte mystérieuse des mers du sud».
Cela dit, le Jardin Tiki fait la barbe au Coconut Bar sur un point: la musique. Au Jardin Tiki, la musique hawaïenne et le jazz exotica règnent sans partage. Au Coconut Bar, j’ai plutôt eu droit à de la pop de FM et à un DJ mixant de la dance music. Mais si c’est le prix à payer pour que l’endroit soit assez populaire pour rester ouvert, eh bien soit.
Et les cocktails? Maintenant, pour moi, il y a deux catégories de bars: ceux où on boit mieux que chez moi et les autres. Après une visite, je placerais le Coconut Bar dans la seconde catégorie.
Il ne faut pas arriver là en pensant trouver des cocktails tikis classiques préparés de façon orthodoxe.Le Coconaut Bar mise plutôt sur des recettes originales comme un Scorpion avec de la crème de menthe et un Mai Tai au jus d’ananas.
J’ai pris trois cocktails sans avoir de coup de foudre. Le Zombie qu’on m’a servi n’avait rien à voir avec la recette classique et il ne m’a pas emballé. J’ai nettement préféré le Aku Aku Coconut, la spécialité de la maison, alors que je ne bois jamais de cocktail au lait de coco.
N'empêche, les cocktails sont préparés avec soin. Et plusieurs sont servis dans des verres ou des bols tikis qu’on peut acheter sur place. Mais la vraie bonne nouvelle, c’est qu’il m’en reste tout un paquet à tester. J’ai bien hâte de remettre ça.
Le Coconut Bar est une authentique relique de la grande époque tiki, miraculeusement préservée en banlieue de Trois-Rivières. Son ouverture remonte à 1962. Après un voyage à Tahiti, les propriétaires du «TV Motel» ont décidé de rebaptiser Coconut Motel leur établissement et d’y adjoindre un bar tiki. Et depuis, l’endroit n’a presque pas changé.
En entrant dans le bar, je me suis senti comme Indiana Jones pénétrant dans un tombeau ou un temple. Il y avait tellement à découvrir dans la salle obscure et mystérieuse. Quelques statues tikis de la taille d’un homme. Plusieurs masques accrochés aux murs. Des armes en bois. Des tapisseries tapas. Une fontaine. Une passerelle de bois enjambant un petit bassin. De belles banquettes en vinyle rouge. Des alcôves intimes. Une pirogue suspendue au plafond. Des chaises tressées aux dossiers démesurés. Et un extraordinaire assortiment de lampes exotiques de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Tout ça forme un décor extraordinaire, totalement vintage et merveilleusement dépaysant. Dans le genre, je ne pense pas qu’on puisse trouver mieux au Québec, ou même dans tout l’est du Canada. À Montréal, le Jardin Tiki possède une collection encore plus impressionnante de statues, de lampes et de décorations tikis en tout genre. Mais toute cette quincaillerie est installée dans un local bien trop grand et bien trop éclairé. Alors côté ambiance, ça fait plus «atrium de centre d’achat» que «hutte mystérieuse des mers du sud».
Cela dit, le Jardin Tiki fait la barbe au Coconut Bar sur un point: la musique. Au Jardin Tiki, la musique hawaïenne et le jazz exotica règnent sans partage. Au Coconut Bar, j’ai plutôt eu droit à de la pop de FM et à un DJ mixant de la dance music. Mais si c’est le prix à payer pour que l’endroit soit assez populaire pour rester ouvert, eh bien soit.
Et les cocktails? Maintenant, pour moi, il y a deux catégories de bars: ceux où on boit mieux que chez moi et les autres. Après une visite, je placerais le Coconut Bar dans la seconde catégorie.
Il ne faut pas arriver là en pensant trouver des cocktails tikis classiques préparés de façon orthodoxe.Le Coconaut Bar mise plutôt sur des recettes originales comme un Scorpion avec de la crème de menthe et un Mai Tai au jus d’ananas.
J’ai pris trois cocktails sans avoir de coup de foudre. Le Zombie qu’on m’a servi n’avait rien à voir avec la recette classique et il ne m’a pas emballé. J’ai nettement préféré le Aku Aku Coconut, la spécialité de la maison, alors que je ne bois jamais de cocktail au lait de coco.
N'empêche, les cocktails sont préparés avec soin. Et plusieurs sont servis dans des verres ou des bols tikis qu’on peut acheter sur place. Mais la vraie bonne nouvelle, c’est qu’il m’en reste tout un paquet à tester. J’ai bien hâte de remettre ça.
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