21 mars 2013

Au pays des Soviets


Quand je suis allé passé quelques jours à Toronto, j’ai aussi fait un crochet... en Union Soviétique!

En allant prendre un verre au Pravda Vodka Bar, un bar qui donne à fond dans la «nostalgie soviétique».

Pour diriger un pays, les Bolcheviques ne valaient pas un clou. Par contre, je trouve qu’ils étaient assez doués pour le design. Pensez au somptueux rouge du drapeau soviétique. À la faucille et au marteau. À l’art constructiviste montrant le peuple en marche et la toute-puissante Armée Rouge. Et aux statues de Lénine.

C’est dans cette iconographie qu’on se retrouve plongé au Pravda Vodka Bar. Ici, le camarade Lénine veille sur la plus grosse collection de vodkas de Toronto. La faucille et le marteau trônent au-dessus d’un joli bar. Et on peut revoir les gros sourcils de Léonid Brejnev et la tache de vin de Mikhaïl Gorbatchev.


C’est l’URSS comme elle n’a jamais existé – c’est-à-dire riche et confortable. Le bar est sur deux niveaux, ce qui le rend encore plus impressionnant. On y sert de la vodka, bien sûr, mais aussi des cocktails et de la nourriture – y compris quelques plats russes comme le caviar et le poulet à la Kiev.  J’ai même vu sur le menu des «Putin fries». Oui, ce sont des frites avec du formage... mais du fromage feta.

Bref, c’est comme un tiki bar - dans le sens où on est plongé dans un décor exotique qui évoque une certaine réalité mais qui est complètement artificiel. Et aussi parce qu’on a envie de se promener un peu partout pour examiner tous les éléments décoratifs.

Un détail que j’ai apprécié: tous les cocktails maison portent des noms évocateurs comme «Sputnik Cream-Sickle», «Red Square» ou «Trotsky Lemon Berry Martini». Et dans la description qu’on en donne sur la carte des cocktails, il y a quelques lignes expliquant la référence historique.

Le bar sert un excellent Caipiroska, version russe du cocktail national du Brésil, le Caipirinha. Dans un Caipirinha, on met de la cachaça, un alcool fait avec de la canne à sucre. Dans un Caipiroska, on met plutôt de la vodka.

Le Caipiroska du Pravda Vodka Bar contient aussi des fraises pilés et du basilic. La vodka y fait ce qu’elle fait de mieux: ne goûter rien. Et ça donne un cocktail que ma blonde, qui n’aime pas tellement le goût de l’alcool, a adoré.

Il paraît que le venderdi et samedi, l’endroit est hyper fréquenté et plutôt désagréable. Nous on y est allé tôt un mercredi soir et c’était agréablement tranquille. Pour profiter du décor, c’est idéal.

15 mars 2013

Mini bar... à cocktails


 À Toronto, il y a un bar à cocktail qui s’appelle... le Cocktail Bar.

Malgré ce nom simple, l’établissement sert des cocktails sophistiqués. C’est un des bons endroits pour prendre un verre à Toronto.

Le Cocktail Bar occupe un tout petit local sur la rue Dundas Ouest, pas tellement loin du centre-ville. Il faut le savoir parce que sa «signalisation» se limite à une petite enseigne lumineuse installée au bas d’une fenêtre.

C’est vraiment un petit bar avec une rangée de table et un comptoir flanqué de tabourets. Il y de la place pour environ 30 personnes environ. C’était presque plein quand on y est allé un lundi soir vers 21 heures.

La décoration est sobre. Les murs sont blancs. Le plafond est recouvert d’étain ouvragé. Et  derrière le bar il y a des armoires où sont rangés des bouteilles et des jarres dans lesquelles on fait infuser de l’alcool – ce que les bars ontariens ont le droit de faire, contrairement à ceux du Québec. Ça donne l’impression d’être chez un apothicaire du bon vieux temps.

La carte de cocktails est surtout composés de vieux classiques. Des indémodables comme le Old Fashioned, le Manhattan et le Negroni. Et des «sortis des boules à mites» comme le Boulevardier, le Vieux Carré et l’Aviation. 

Il y a aussi quelques créations originales et je me suis régalé en goûtant un Cachaça Sour qui, en plus du célèbre alcool brésilien, contenait de l’Aperol, de l’amer Boker’s et un blanc d’œuf.

J’ai aussi pris un cocktail à base de gin infusé à la lavande qui était pas mal... même si le goût de la lavande évoque immédiatement les produits nettoyants!

Ajoutez à cela du bon vieux jazz qui joue juste assez fort pour qu’on puisse jaser sans problème et ça donne un bar où j’irais volontiers prendre un verre toutes les semaines. Allez y trinquer à ma santé si vous visitez Toronto!